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Conformément au règlement de la Confédération africaine de football (CAF), chaque nation qualifiée à la CAN 2025 doit soumettre en amont une liste élargie de 55 joueurs. Au Gabon, cet exercice vire au casse-tête pour le sélectionneur national, Thierry Mouyouma, qui doit composer sans le moindre joueur évoluant dans le championnat local.

Le technicien gabonais se retrouve en effet confronté à une situation inédite : le non-déroulement du National Foot 1 prive l’encadrement technique d’un vivier essentiel pour constituer une pré-liste compétitive. Faute de compétition nationale depuis plusieurs mois, aucun joueur local n’affiche aujourd’hui le rythme ou les garanties nécessaires pour figurer dans la liste élargie exigée par la CAF. Résultat : Mouyouma est contraint de sélectionner uniquement des joueurs évoluant à l’étranger, avec un choix forcément limité.

Cette contrainte annonce une liste élargie composée en partie de joueurs peu en forme ou manquant de temps de jeu. Beaucoup évoluent dans des divisions inférieures, d’autres reviennent de blessures ou peinent à s’imposer en club. Une situation qui n’avantage pas le sélectionneur, d’autant plus que la cohésion et la compétitivité du groupe dépendront largement des états de forme du moment.

Malgré tout, Thierry Mouyouma dispose déjà d’une ossature approximative pour sa liste définitive en vue de la CAN 2025. Les cadres évoluant à l’étranger devraient constituer la colonne vertébrale de l’équipe, mais la profondeur de banc risque d’être compromise par l’absence de joueurs locaux, habituellement déterminants pour compléter la sélection.

À l’approche d’une compétition où le Gabon devra affronter la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Mozambique dans un groupe F très relevé, ce bricolage imposé par l’absence de championnat apparaît comme un sérieux handicap.