Les militants du PDG célèbrent ce dimanche les 55 ans de leur soumission à la famille Bongo

Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1968) célèbre ce dimanche 2 avril en différé ses 55 ans d’existence de puissance absolue sur le Gabon. Un anniversaire célébré qui scelle surtout la domination des membres de la famille Bongo qui se succède de père en fils à sa tête. Le comble dans un parti fondé par le patriarche Omar Bongo qui a régné sur le Gabon durant 42 ans dont 22 sous le régime du parti unique. Des militants heureux de cette domination familiale ont arboré ce dimanche les photos de leurs maitres vénérés sur des tee-shirts à leur effigie, Omar Bongo et son fils Ali Bongo, tous deux membres de la famille dite présidentielle qui prédestine sans discontinuité sur la destinée des Gabonais.

Alors que le mot « démocratique » est pourtant au centre de l’appellation officielle de ce parti, le PDG ne l’est aucunement. Depuis sa création le 12 mars 1968 par Omar Bongo arrivé au pouvoir grâce au soutien ouvert et tacite de la Françafrique, les dirigeants du parti des masses sont toujours issus des rangs de cette famille régnante sur le Gabon depuis plus de 55 ans. D’ailleurs à la mort de son père-fondateur en juin 2009, c’est Ali Bongo, son fils qui a pris les rennes d’un parti familial qui compte des milliers de cadres soumis sans le moindre libre arbitre.

Un parti à la démocratie familiale

Aucun militant n’a en 55 ans pu dénoncer la dynastie familiale de cette famille qui règne autant sur l’administration du parti que sur la vie de ses fidèles, sans en payer le prix. Tous sont contraints de soutenir des leaders familiaux à sa tête ou dépérir. 55 ans que ce manège familial perdure avec le soutient de militants soumis au diktat d’un Ali Bongo qui a repris dans la difficulté les clés de l’épicerie politique familiale. Après un vent de colère en 2009 et 2016, les rangs se sont resserrés sur le nouveau héritier familial plébiscité de gré ou de force par la force d’un homme qui a eu le Gabon en héritage et les militants du PDG qui doivent pour survivre lui manger dans la main.

 

Des militants arborant des tee-shirts à l’effigie des tenants de la famille Bongo

55 ans que les tenants de la famille Bongo sont élus à la tête du parti familial sans la moindre élection interne sous les vivats des acclamations sans autre candidat qu’un tenant de lignée Bongo. 55 ans que des militants se soumettent volontiers à une hiérarchie familiale Bongo qui tient les rennes du parti avec le soutien de la force publique. La garde dite républicaine étant plus une armée tribale au service du rayonnement national de la famille Bongo qu’à produire le progrès national d’une démocratie toujours balbutiante à souhait depuis plus de 63 ans.

Des militants tenus en laisse

Des militants qui savent que le seul ascenseur social se trouve dans l’adhésion à un parti familial qui tient toute une nation en otage depuis 55 ans malgré des fortunes diverses. Un parti-Etat, vestige d’une Francçafrique qui a encore toutes ses lettres de noblesse dans un pays à la démocratie armée tenue par des institutions infondées au règne d’Omar Bongo et de ses descendants. Tous les dissidents à plus de démocratie interne ayant été voués aux gémonies d’un avenir précaire dans l’opposition que le leadership alambiqué d’Ali Bongo a contribué à reconstruire depuis 2009 plus encore en 2016.

Des militants heureux de servir l’hégémonie demi-centenaire de la famille Bongo

Des militants heureux d’une situation à laquelle ils assistent impuissants et surtout dans la possibilité insidieuse qui leur est offerte de plaire à tour de rôle à la famille Bongo pour espérer briller dans un Gabon bongolisé depuis 55 ans sans la moindre possibilité alternative où seule la volonté Bongo prime sur le résultats des votes électoraux ajustés à satiété par une Cour constitutionnelle foncièrement aux ordres. Ce Gabon qu’ils disent pourtant servir à cor et à cri alors qu’ils tentent de se convaincre qu’ils servent tous sauf une famille qui elle les tiennent en laisse au gré d’une dynastie familiale impériale bien huilée. La faute à pas de chance.

Hégémonie familiale sans fin

Ce PDG a 55 ans, 55 ans de servitude volontaire au service de la famille Bongo. Elle qui gagne présidentielle après présidentielle dans un simulacre de démocratie avec des familles qui se sont associées à celle régnante pour fuir le nguembé qu’impose les dissidents à cette volonté boulimique familiale qui gagne les fils et les petits-fils d’Omar Bongo sans espoir de s’estomper. Régner avec les Bongo ou souffrir de ses foudres, le choix est vite fait par les milliers obligés du PDG. Joyeux 55 ans de soumission à tous ces militants qui n’ont que le nom Bongo dans les lèvres et refuse de voir l’avenir s’assombrir à la seule volonté d’une seule famille !

 

 


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