Awu M’awu d’Alain-Claude Bilie By Nze : Une vaine tentative de redorer l’image d’un politicien raté, sans boussole !
publié le : 18 septembre 2024 à 14h47min | MàJ : 21 septembre 2024 à 13h39min
Rédacteur : La rédaction de GabonTime
Le dernier ouvrage d’Alain-Claude Bilie By Nze, intitulé Awu M’awu (« Ce pour quoi je meurs » ou « Ce pour quoi on veut me tuer »), suscite de vives réactions au sein de l’opinion publique gabonaise. Pour beaucoup, ce livre ne représente rien de plus qu’une tentative maladroite de réhabilitation, une entreprise pompeuse qui peine à convaincre, surtout venant de celui qui, pendant des années, a été un des piliers du régime contesté d’Ali Bongo.
Le contenu de cet ouvrage est perçu comme une tentative de justification tardive de la part de Bilie By Nze. Comment, en effet, cet homme, autrefois porte-parole et fidèle serviteur du régime, peut-il aujourd’hui tenter de s’ériger en donneur de leçons et défenseur de la vérité ? Beaucoup de Gabonais s’interrogent : où était cette soudaine passion pour la justice et la transparence lorsque Bilie By Nze était au cœur du pouvoir, justifiant l’injustifiable, défendant l’indéfendable et soutenant un système qui opprimait son propre peuple ?
Le reproche principal fait à l’auteur n’est pas seulement lié à son passé au sein du régime, mais à l’arrogance et au mépris qu’il affichait lorsqu’il détenait une influence certaine. Ce comportement, considéré comme hautain, est l’une des raisons pour lesquelles la quasi-totalité des Gabonais le perçoivent aujourd’hui comme un symbole d’une époque qu’ils veulent tourner.
Alors que le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a récemment souligné l’importance de « dire les vérités », nombreux sont ceux qui estiment que Bilie By Nze aurait dû adopter cette ligne bien avant, au lieu d’attendre que le pouvoir lui échappe pour enfin se présenter comme un fervent défenseur de la vérité. Des figures comme André Mba Obame (AMO), Jean Ping ou encore Oligui Nguema lui-même ont eu le courage de quitter les rangs du régime pour dénoncer ce qui n’allait pas. Pour beaucoup, cette différence de timing fait toute la différence entre la sincérité d’une position et une justification opportuniste.
En fin de compte, ce livre, plutôt que de redorer l’image de son auteur, semble accentuer la perception d’un homme prêt à tout pour sauver les apparences après avoir perdu son influence. Au lieu de susciter le respect, sa tentative de justification est vue comme un acte désespéré, un dernier recours face à une réalité qu’il ne peut plus contrôler.
Pour beaucoup de Gabonais, le silence d’Alain-Claude Bilie By Nze aurait été plus respecté que cette tentative de réécriture de l’histoire.