Tension AES - Nigeria : Abuja clarifie les circonstances du vol de son avion C-130
publié le : 10 décembre 2025 à 15h27min | MàJ : il y a 3 heures
Rédacteur : Aristide Nouah
Le Nigeria a réagi ce mardi aux accusations de la Confédération des États du Sahel (AES) concernant l’atterrissage d’un avion militaire C-130 à Bobo-Dioulasso. Contrairement à la version évoquant une violation de l’espace aérien, l’armée de l’air nigériane affirme que son appareil a été contraint de se poser au Burkina Faso en raison d’une panne technique, dans le strict respect des protocoles internationaux.
Alors que l’AES a annoncé qu’un aéronef C-130 nigérian avait pénétré l’espace aérien burkinabè sans autorisation avant d’être contraint à l’atterrissage, Abuja a livré sa propre version des faits.
Dans un communiqué publié ce mardi 9 décembre 2025, le porte-parole de la Nigerian Air Force (NAF), le commodore Ehimen Ejodame, explique que l’appareil effectuait une mission de convoyage vers le Portugal lorsque l’équipage a détecté « un problème technique quelques minutes après son décollage de Lagos ». Conformément aux procédures de sécurité, il a été décidé d’un atterrissage immédiat sur l’aérodrome disponible le plus proche, en l’occurrence celui de Bobo-Dioulasso.
La NAF souligne que l’opération s’est déroulée « conformément aux procédures de sécurité standard et aux protocoles internationaux de l’aviation », écartant toute idée d’acte hostile ou d’intrusion volontaire. L’armée de l’air nigériane précise par ailleurs que les deux membres d’équipage et les neuf passagers, tous militaires, sont « sains et saufs » et ont été accueillis « dans de bonnes conditions » par les autorités locales.
Cette communication vient contredire les informations faisant état de la saisie de l’aéronef et de la détention de militaires nigérians par l’armée burkinabè. Abuja indique que les préparatifs sont en cours pour permettre à l’appareil de reprendre sa mission initiale.
De son côté, l’AES campe sur sa position. Dans un communiqué officiel, la Confédération condamne une « violation de l’espace aérien confédéral », estimant que l’absence d’autorisation de survol constitue une atteinte à la souveraineté de ses États membres. Les défenses aériennes ont été placées en alerte maximale, et les autorités confédérales se réservent désormais le droit de neutraliser tout aéronef non autorisé.