Guinée : Quelques heures après son évasion, Moussa Dadis Camara de retour en prison !

Le capitaine Moussa Dadis Camara, ancien chef de junte en Guinée, sorti de prison samedi à l’aube, par un commando lourdement armé, a été repris et remis derrière les barreaux quelques heures après, a annoncé le ministre guinéen de la Justice, Alphonse Charles Wright, dans un communiqué relayé par la presse locale.

Dadis Camara a été arrêté avec deux de ses co-accusés dans le massacre du 28 septembre 2009, à savoir le colonel Thiegboro Camara et Blaise Goumou, a rapporté samedi le site d’information Guinée360. Les trois évadés ont été « arrêtés et reconduits » à la maison centrale de Conakry où ils ont été placés « sous haute sécurité  ». Le quatrième évadé, le colonel Claude Pivi est toujours en cavale, précise la même source.

Selon le ministre guinéen de la Justice, Alphonse Charles Wright, l’opération qui a conduit à l’évasion de Dadis Camara et ses co-accusés, a été menée par un commando dont les éléments n’ont pas encore été identifiés.

Plus tôt dans la journée de samedi, Alphonse Charles Wright avait annoncé que quatre détenus avaient quitté la prison à 5h (heures locale). « Il était environ 5 heures du matin. Des hommes lourdement armés ont fait irruption à la maison centrale de Conakry (...) Ils ont réussi à partir avec quatre accusés dans le procès des événements du 28 septembre [2009]  », avait-t-il indiqué. L’assaut du commando a réveillé, avant l’aube, le centre de la capitale au son des armes automatiques.

Depuis le 28 septembre 2022 se tient en Guinée le procès de l’ancien chef de junte guinéenne, au pouvoir entre décembre 2008 et janvier 2010. Le capitaine Camara et une dizaine d’anciens responsables militaires et gouvernementaux y répondent d’une série de meurtres, actes de torture, viols et autres enlèvements commis le 28 septembre 2009 par les forces de sécurité à l’intérieur et autour du stade du 28-Septembre dans la banlieue de Conakry, où s’étaient réunis des dizaines de milliers de sympathisants de l’opposition hostiles aux projets de Camara de se présenter à l’élection présidentielle.

Au moins 156 personnes y ont été tuées, des centaines d’autres blessées, et au moins 109 femmes violées, selon le rapport d’une commission d’enquête mandatée par les Nations unies.


Commenter l'article

Déjà ...

00
Jours
00
Heures
00
Minutes
00
Secondes

Depuis le coup d'Etat 30 août 2023