National Foot : Missile FC relégué en D2 par la FIFA, un coup dur pour le football gabonais
publié le : 22 septembre 2024 à 15h38min | MàJ : 22 septembre 2024 à 16h10min
Rédacteur : Daniel Dematsatsa
C’est une décision qui fait l’effet d’un séisme dans le football gabonais. Missile Football Club, champion du Gabon en 2011, a été relégué en deuxième division suite à une sanction de la FIFA remontant au mois de juin dernier. Ce revers découle d’un différend financier avec Dragan Simonovic, ancien entraîneur du club, concernant des arriérés de salaires non payés.
Une décision drastique de la FIFA
Le litige, opposant le club militaire à l’entraîneur serbe, remonte à plusieurs mois. Après avoir tenté de régler la situation à l’amiable, Simonovic a porté l’affaire devant la FIFA. Celle-ci a tranché en sa faveur, imposant au club de verser les sommes dues à son ancien coach. Cependant, face à la non-exécution de ce paiement, l’instance mondiale a pris des mesures sévères en ordonnant la relégation de Missile FC en National Foot 2, la deuxième division du football gabonais.
Dans une lettre adressée au Secrétariat Général de la Ligue Nationale de Football Professionnelle (Linafp), la Fédération Gabonaise de Football (Fegafoot) a confirmé la décision. La correspondance stipule que la Commission de Discipline de la FIFA a exigé la relégation pour non-respect de ses décisions. « Faisant suite à la correspondance relative à l’affaire entre Missile Football Club et son ancien entraîneur reçue le 27 mai 2024, la Commission de Discipline de la FIFA a demandé à la Fédération d’appliquer la décision de relégation pour la saison prochaine », peut-on lire dans le document.
Une relégation aux conséquences lourdes
Pour Missile FC, cette sanction représente un coup de massue. Le club, habitué à jouer dans l’élite du football national, devra désormais évoluer en deuxième division, ce qui affecte profondément ses ambitions sportives. Cette décision pourrait également avoir des conséquences financières lourdes, tant pour le club que pour ses sponsors.
La relégation est la conséquence d’une gestion financière défaillante, une problématique malheureusement récurrente dans certains clubs gabonais. Cette situation met en lumière les difficultés que rencontrent certaines équipes à respecter leurs engagements contractuels envers leurs employés, en particulier les entraîneurs.
Reconstruire pour mieux rebondir
Malgré l’amertume de cette sanction, les dirigeants de Missile FC devront désormais se concentrer sur la reconstruction de l’équipe. Le club a d’ores et déjà exprimé sa volonté de remonter rapidement en première division, mais ce chemin s’annonce long et semé d’embûches. Il s’agira pour eux de corriger les erreurs du passé et de mettre en place une gestion plus rigoureuse, tant sur le plan sportif que financier.
En parallèle, la Fédération Gabonaise de Football (Fegafoot) devra s’assurer que le club respecte les directives de la FIFA, notamment en ce qui concerne la transmission des documents relatifs à cette relégation à la commission juridique de l’instance internationale.
Un tournant décisif pour le football gabonais
Ce cas est emblématique des défis auxquels le football gabonais est confronté. Au-delà de la relégation de Missile FC, cette affaire rappelle l’importance de la gestion financière des clubs, et des conséquences graves qui peuvent découler du non-respect des obligations contractuelles. Si cette décision marque un tournant difficile pour le club militaire, elle pourrait aussi être perçue comme un avertissement pour d’autres équipes évoluant dans des conditions similaires.
Pour Missile FC, la relégation représente une opportunité de réorganiser ses bases. Le club doit maintenant se concentrer sur son avenir en National Foot 2, avec l’espoir de revenir rapidement dans l’élite. Quant aux supporters, ils devront faire preuve de patience et de soutien dans cette phase délicate de l’histoire du club.
Ainsi, la saison à venir sera cruciale pour Missile FC, tant pour sa reconstruction que pour le football gabonais, qui cherche à consolider ses structures et à améliorer la gestion de ses clubs.