Retour du National-Foot : Les journalistes, les grands oubliés de la compétition

Alors que le championnat national a repris le 23 novembre dans une ferveur palpable du public, un problème majeur vient ternir l’événement : le manque de respect envers les journalistes sportifs, ces acteurs clés qui assurent la visibilité de la compétition.

Depuis le lancement de l’édition 2025 du National-Foot 1 par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, les deux premières journées ont mis en lumière une grave lacune : le manque de considération pour les professionnels de la presse. Contraints de se mêler aux spectateurs, ces derniers doivent faire face à des conditions de travail précaires, entre brouhaha et accès limité aux infrastructures, rendant leur mission presque impossible.

Des incidents inquiétants

À Bitam, lors de la première journée, le commissaire du match entre l’Union Sportive de Bitam (USB) et l’Union Sportive d’Oyem (USO) a carrément chassé les journalistes de la main courante, reléguant des représentants de médias comme L’Union et Radio Gabon dans les tribunes. Cette décision autoritaire a particulièrement affecté les cameramen, les empêchant d’exercer correctement leur métier. Une situation tendue qui aurait pu dégénérer.

À Libreville, durant la deuxième journée, d’autres incidents ont été signalés. Deux reporters de l’Agence Gabonaise de Presse (AGP) et plusieurs confrères ont été victimes de comportements irrespectueux et parfois humiliants de la part de certains responsables de la Ligue Nationale de Football Professionnel (LINAFP) et des stadiers. Ces attitudes inacceptables, dans un cadre professionnel, nécessitent des mesures urgentes, telles qu’une meilleure formation et un rappel à l’ordre pour éviter la répétition de tels écarts.

Un modèle à suivre

Des solutions existent pourtant. La Fédération Gabonaise de Football (FEGAFOOT) offre un exemple concret en mettant à disposition des espaces dédiés et équipés pour les journalistes lors des matchs des Panthères du Gabon. Une pratique que la LINAFP pourrait adopter facilement pour améliorer les conditions de travail des professionnels des médias.

Il est urgent de corriger ces dysfonctionnements dès la troisième journée. Offrir des conditions de travail dignes aux journalistes n’est pas seulement une marque de respect, mais une nécessité pour garantir la visibilité et le rayonnement du championnat. Les organisateurs ont encore le temps de rectifier le tir afin de permettre aux médias de couvrir pleinement et sereinement la compétition.


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