Les gabonais ont été rendus maboules. Le matin ils soutiennent le PDG. L’après-midi ils crient pour les enlèvements d’enfants.

Et pourtant c’est sous le pouvoir PDG que les auteurs des crimes rituels sont rois avec leurs commanditaires et ne sont jamais inquiétés. Que leur fait-on même quand ils sont arrêtés ? Rien. Ils sont vite relâchés pour continuer à endeuiller les familles.

Les gabonais préfèrent 5.000 fcfa, un tee-shirt et une casquette avec zéro développement. Ils poussent la voiture dans la boue pour affranchir les bourbiers entre Ovan et Makokou pour aller chanter et danser pour le PDG.

Zéro emploi promis aux gabonais. Vous êtes diplomés sans emplois, c’est pour le PDG que vous vous lèvez pour aller grossir les rangs des faux militants. Ecole gaspillée : les parents pauvres paient les études de leurs enfants avec la démission de l’Etat. Les crimes rituels à gogo demeurent impunis.

Les gabonais sont responsables de leurs propres malheurs. L’Ogooué Ivindo a quoi pour voter le même parti depuis 54 ans ? Y a quoi à Makokou, Mékambo ou Boué ?

Y a quoi dans l’Ogooué Lolo à Iboundji, Pana, Ndagui ? Point même des voies bitumées. Regardons un peu les choses en face. Nous sommes entre nous.

Y a quoi dans le Haut-Ogooué à Onga, Aboumi, Boumango ? Rien de spécial à Bongoville, Leconi ou Akiéni. La route Franceville Moanda criblée de nids de poule. Pitié ! C’est ça une province qui a dirigé un pays pétrolier 54 ans durant ?

Dans la Nyanga y a quoi à Mabanda, Ndindi, Moabi ? N’allons pas loin, y a quoi à Tchibanga ou à Mayumba ? Réfléchissons un peu sans passion.

Dans la Ngounié y a quoi à Yetsou, Mimongo, Moulengui-Mbinza, Malinga, etc. ? Pauvre Etéké. Makongonio, Mbigou, Lebamba. Des lits de misères permanentes.

Enfin, que fumez-vous pour tout oublier d’un coup ? Le chanvre indien ? La moquette ? Lez comprimés de Cobolo ? « Tombez » ?

A l’UOB ou à L’USTM nos enfants n’apprennent plus normalement depuis des années. Ceux qui ont des diplômes sont au chômage depuis des au moins 5 à 10 années. Et vous allez chanter pour que la même gestion du pays soit maintenue, sans la moindre perspective meilleure ? Qui vous a maudit ?

Et pourtant ces sont les ressortissants de ces coins maintenus dans la préhistoire qui sont les fervents défenseurs de l’ordre présent. Et pourtant vous voyez les images d’autres villes en Afrique. Même au Sénégal, ce qui a été fait en 10 ans avec moins d’argent dépensé qu’au Gabon donne à réfléchir.

A un moment il faut savoir ce qu’on veut. Vous vivez dans les Akébé depuis plus d’un demi-siècle, dans une porcherie à ciel ouvert et les défenseurs de ce parti sont dans ces quartiers. Seigneur !

Le quartiers Awendjé, Avéa, Baie des cochons, etc. n’ont pas d’eau depuis des années mais il y a bien des sections du parti PDG, on ne sait pour défendre quoi.

Si le PDG est devenu comme Jésus Christ ou Allah pour certains, le Gabon ne sortira jamais de l’auberge. Ce système de gestion du Gabon et ceux qui l’animent sont pire que le diable.

Vous élisez un homme le matin qui, le soir va faire allégeance dans une secte, à génoux et jure de gouverner selon les règles de cette obédience. Le lendemain, vous l’oubliez tous et vous vous battez encore pour faire de même. Alors même que le voter l’amènera sur la même voie. Sauf à considérer que sa foi dans cette obédience est devenue aussi celle de tout un peuple. Est ce qu’on est un peu sérieux ?

Plus d’un demi-siècle de gestion sous les règles de la même obédience n’a rien apporté au Gabon et les gens se battent pour perpétuer cette gestion. Que voulons-nous finalement ? Le changement souhaité n’est ce pas chercher une rupture et vivre une autre expérience ? Ce n’est pas un jeu. Nos vies en dépendent et sont fortement impactées par ces choix.

A un moment donné il faut savoir ce qu’on veut. Il faut se détester soi-même pour trouver normal de se contredire ainsi.

Ce n’est plus un problème d’aimer ou pas l’homme Ali Bongo Ondimba, lui même prisonnier d’un système. On peut comme moi, aimer Ali Bongo Ondimba comme frère, et refuser le mauvais système de gouvernance du Gabon dont il est le porte étendard.

Chaque peuple mérite son dirigeant. Un peuple devenu maboule mérite aussi son dirigeant. Savoir que je suis gabonais me rend parfois malheureux.

Comment se fait-il qu’il y ait autant de gens qui sombrent dans une imbecillité exacerbée ? Que faut-il à ce peuple pour se réveiller ? Comment ne voit-il pas que nous sommes dans le mal que prenons pour un bien ?

Même si on veut se suicider, pourquoi laisser le soin au PDG de le faire ? Ce système ne peut rien apporter de bon au Gabon. Nous le savons tous. Mais nombreux partent encore faire semblant alors que vous savez que notre malheur vient de là.

Quelle promesse nouvelle peut-on encore faire aux gabonais qu’Ali Bongo Ondimba n’a pas encore faite ? Et combien de celles faites sont traduites en réalisations ? Réveillez-vous !

Oboulougou</p>