Ambitions politiques : la société civile gabonaise au bord de l’implosion

L’image que donnent certains leaders, mais pas tous, de la société civile gabonaise aujourd’hui reflète celle des 103 partis politiques divisées du Gabon. 

Si les ambitions caractérisent les hommes, et par conséquent certains de nos compatriotes se réclamant de la société civile, on doit s’attendre à enregistrer très prochainement des candidatures de beaucoup de membres de la société civile aux élections politiques que sont la présidentielle les législatives et les élections locales.

Normale ! la société civile a le vent en poupe, certains membres plus que d’autres croient en leurs chances comme LULA au Brésil. Mais la comparaison s’arrête là. 

Au Gabon, ce qu’il faut retenir, c’est que beaucoup de membres de la société civile ont été promus par les nouvelles autorités, ce qui aiguise leur appétence pour la politique pure. Les bénéficiaires, voyant l’avenir en rose à cause des rémunérations, exécutent déjà leurs plans de maillages du territoire national par le recrutement des militants en vue de se lancer aux élections politiques après le vote de la nouvelle constitution.

Cette nouveauté inaugurée par certains leaders la société civile nationale, dont Georges Mpaga, le COPIL CITOYEN de Geoffroy Foumboulou Libeka, rejoignent Bruno Ngoussi, Nicaise Moulombi et dans une moindre mesure le doyen Marc Ona.

Nous en sommes au final à nous demander si la société civile à laquelle nous appartenons n’est plus un ensemble d’acteurs et d’organisations qui ne sont pas affiliés à l’État. 
Une société civile qui représente les citoyens et les groupes organisés en dehors du gouvernement et des entreprises, celle qui joue un rôle important dans la démocratie en surveillant les actions du gouvernement, en influençant les politiques publiques et en défendant les droits et les intérêts communs.

La société civile englobe les ONG, mais aussi les mouvements sociaux, les syndicats, les associations professionnelles, les médias indépendants, les groupes de défense des droits, les organisations communautaires, etc.

Elle ne se limite pas aux seules ONG.
Pour autant, on peut se demander ce qui se cache derrière cette stratégie de nommer les membres les plus influents de la société civile gabonaise ?

Le débat est là.

Par PETIT-LAMBERT OVONO ÉVALUATEUR CERTIFIÉ INTERUNIVERSITAIRE DES POLITIQUES PUBLIQUES PRÉSIDENT DE SOGEVAL


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