Vendredi 22 avril a été une triste et terrible journée à Port-Gentil. En effet, six filles du lycée évangélique Ogoula Mbeye de Port-Gentil ont quitté leur établissement après le cours d’espagnol aux alentours de 12h30 pour se retrouver au Super CECADO afin d’y acheter un gâteau pour la célébration de l’anniversaire de l’une d’entre elles. Parmi elles, se trouvaient Pascale Ogandaga et Gnigone Triphènne âgées respectivement de 14 et 16 ans, élèves en classe de 4e.

Ainsi, avec ce gâteau, elle se sont transportées vers la plage jouxtant la barrière de la société Total, juste à la courbe menant aux feux tricolores de ladite entreprise. Puis, dans le même ordre d’idées, elles font fait la rencontre de trois autres garçons du CES du Parc de la classe de 3e, des mineurs aussi.

Un anniversaire qui vire au drame

« C’est l’une des classes les plus vivantes du lycée parce que les enfants sont entrain de passer l’âge de la puberté. Et donc beaucoup veulent toucher du doigt  », a déclaré à Rue241 Didier Biboube-Bi-Mba, proviseur du lycée évangélique Ogoula Mbeye. C’est alors que l’un d’entre eux, le plus courageux se détache afin d’aborder les filles histoire de sympathiser. Quelques instants après, quatre des six filles décident volontairement d’aller se baigner avec deux garçons Roland et Tom, deux des trois apprenants du CES du Parc.

Une autre vue des lieu du drame

Celle pour laquelle qu’ils étaient venus fêter l’anniversaire, décide alors de regagner son domicile dans le but de retrouver ses parents et de continuer l’ambiance. C’est finalement après son départ que le drame s’est produit. En effet, pendant que le reste du groupe se baignait paisiblement, Roland et Tom ont incité les cinq filles à aller toucher le bateau surfer qui se trouvait à plusieurs mètres au large du quai de la société pétrolière, située au boulevard du gouverneur Chavannes dans le troisième arrondissement.

Une baignade meurtrière

Se plaignant de ne savoir pas nager, il va les apprendre des rudiments visant à mieux se déplacer dans l’eau. Au cours de leur expérience mortelle, certains auraient commencé par boire la tasse, dont Pascale et Triphène. Pendant ce temps, un des jeunes restés au bord car ne sachant pas nager, a été alerté par les cris ahurissant d’une des filles qui a assisté impuissante à la noyade. Ainsi, il a accouru vers la voie publique aux fins d’ameuter les passants.

Fort de cela, les employés d’une entreprise de la place qui s’étaient arrêtés, constatent que sur la plage, il y’avait un vieux drap. En se saisissant de la pièce de toile, ils l’ont projeté vers l’une des cinq filles qui était proche de la rive, et l’on sortie ainsi que trois autres. Les deux autres quant à elle, ont trouvé la mort. Des deux, une a toutefois été sortie des eaux par les personnes de bonne foi. Malgré l’équipe médicale sur les lieux qui a essayé de ramener à la vie la jeune élève par des massages cardiaques, le miracle ne s’est pas produit. Car son corps était sans âme.

La recherche des corps

« C’est très triste pour nous les encadreurs pédagogiques. Mais surtout plus dur pour la famille qui est endeuillée. Ces élèves n’avaient aucun comportement déviant  », précise le proviseur du lycée. C’est ainsi qu’un bataillon de plongeurs a été dépêché afin de retrouver le second corps emporté par les eaux troubles. En vain ! Le procureur de la République, le département nautique de brigade de gendarmerie nationale, la direction académique provinciale ainsi que le proviseur du lycée évangélique, ont tous été appelés.

C’est devant eux que le corps de la jeune élève a été transféré vers les pompes funèbres. Après son départ, les plongeurs sont rentrés en piste aux fins de retrouver le second corps. Malheureusement, tant les recherches en surface qu’en profondeur n’ont pas abouti à la découverte du corps. C’est finalement le samedi en début de journée que le second corps a été retrouvé non loin de là.

Sur instructions du procureur de la République, les garçons qui avaient pris la poudre d’escampette ont été tous rattrapés. Actuellement ils sont en garde à vue pour complément d’informations. La gendarmerie fait tout pour qu’au plutôt l’enquête soit bouclée et que les personnes présentes lors du drame soient présentées devant le procureur de la République afin qu’il prenne la décision qui s’impose.