Transition au Gabon : Il faut seulement restaurer la Constitution du 26 mars 1991 !

Aujourd’hui, je me permets de donner mon point de vue sur la réforme des institutions prônée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema et ses compagnons d’armes. C’est une est une initiative hautement appréciable et salutaire pour oxygéner notre Démocratie.

 Je commencerai la réflexion par ceci : si nous ne pouvons pas rattraper le temps perdu, arrêtons donc de perdre du temps.

 En effet,nous n’avons pas besoin d’un travail de bénédictin ni d’un temps harassant pour mettre en œuvre la réforme de la Constitution.

 Le charivari politique auquel nous assistons quotidiennement est une vraie perte de temps.Passer tout le temps à chipoter, à ergoter et à farfouiller sur l’élaboration d’une nouvelle Constitution par un Parlement pléthorique ou un autre organe en gestation ne sert à rien du tout.

 Il suffit seulement que la Constitution du 26 Mars 1991 qui est la meilleure et la plus démocratique soit restaurée.
 Naturellement,quelques amendements devront être portés du simple fait de l’évolution des réalités sociologiques , économiques, politiques et des mentalités.C’est pour des raisons d’incrustation au pouvoir que cette belle Constitution a été littéralement vidée soixante dix sept (77) fois de sa véritable substance démocratique.

 Pour éviter des modifications intempestives et inopportunes dans le futur,il suffit simplement d’extirper la disposition qui confère au Parlement réuni en congrès de procéder par voie parlementaire à la modification de la Constitution.Seule la voix référendaire pourrait être retenue.

 Concernant la forme de l’État,je suis très persuadé que créer des débats intellectualistes sur le Fédéralisme cher à mon ami José Mené Berre,la Régionalisation ou la Provincialisation comme le préconise Mr Pierre Claver Maganga Moussavou avec lesquels je suis intellectuellement en désaccord sur ces points, serait illusoire voire une perte de temps.En revanche,le maintenant d’un État unitaire appuyé par une Décentralisation territoriale accrue permettrait aux territoires d’amorcer un développement harmonieux du pays . Même si également mon désaccord avec le Professeur Assogho Obiang sur les Politiques de Décentralisation territoriale apparait abyssal,je suis très convaincu qu’un transfert efficient et effectif des compétences du Centre (État)à la Périphérie ( Territoires)pour un État unitaire que beaucoup d’intellectuels et politiques prônent ,serait un véritable atout pour l’aménagement des territoires.Pour éviter des déséquilibres de développement territoriaux,la Péréquation devient une « palliatif ».

 Le régime parlementaire dualiste installé par la Constitution du 26 Mars 1990 je est antinomique au parlementarisme moniste,aux régimes présidentiel et présidentialiste.Il est très adapté à une Démocratie vivante, stable, à nos mentalités politiques.

 Dans la perspective des réformes, l’élaboration d’une nouvelle Constitution et des institutions adjacentes me paraît moins fastidieuse que les domaines économique,social et culturel.

 Mon approche peut faire l’objet de contestations intelligentes, intellectuelles et intellocratiques car elle l’œuvre d’une personne qui reconnaît bien des limites.

 Al Nguia Banda , Dr en Droit, DEA d’Histoire des Idées politiques, France.


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